NOUVEAUX MONDES

Orchestre national d’Île-de -France

Dimanche 28 janvier 

> 15h30

© ONDIF / Christophe Urbain

PROGRAMME

En ouverture, une création de Camille Pépin pour les 50 ans de l'Orchestre

Johannes Brahms
Concerto pour violon

Antonín Dvořák
Symphonie n°9 « Du Nouveau Monde »

 

direction Case Scaglione
premier violon supersoliste Ann-Estelle Médouze

Au moment où le style musical romantique des pays germaniques exerce sur l’Europe du XIXe siècle une hégémonie de plus en plus importante, certains compositeurs Hongrois, Bohémiens, Espagnols ou même Français ont regardé au-delà des frontières, de l’autre côté de l’Atlantique. Ils ont ainsi été les éclaireurs, importateurs de nouvelles idées musicales tout en assurant l’exportation et l’implantation du style musical européen. L’une des références de la grande tradition européenne d’alors est la musique de Johannes Brahms. Son Concerto pour violon (1879) écrit à l’intention du grand Josef Joachim, représente sans doute la quintessence du style romantique allemand, avec le Concerto pour violon de Mendelssohn. Ambitieuse, la partition du soliste est redoutablement difficile et repousse les limites des prouesses techniques violonistiques du temps.

 

Si elle s’inscrit dans cette grande tradition, la Neuvième symphonie d’Antonín Dvořák (1893) échappe au germanisme pourtant formateur du compositeur tchèque. Elle porte le témoigne de la curiosité de son auteur, qui passé la cinquantaine, intrigué par ce nouveau monde en pleine effervescence, s’était installé aux États-Unis (1892- 1896). Là, il s’intéresse aux chants des esclaves noirs, aux chants traditionnels des Indiens d’Amérique, et à toute forme de musique populaire qui serait – il en était convaincu – le terreau du futur style musical américain. C’est en ce sens qu’il titre son ultime symphonie : « Nouveau monde ». Au XXe siècle, cette œuvre est devenue une sorte d’étendard de la culture étasunienne : c’est elle que Neil Armstrong emportera en 1969 avec la mission Apollo 11, lorsqu’il posera le premier pied humain sur la Lune.

INFOS PRATIQUES

Durée : 1h45 avec entracte

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